lundi 14 avril 2014

Spectacles vus qui ont fait avancer les connaissances...


Tchikri

Chanson française contemporaine de qualité, proposée par "Les petites Envolées" du théâtre de Privas en partenariat avec "Le train théâtre" de Portes-les-Valence.






Deux artistes présents : Hervé Peyrard, chanteur et Sylvain Hartwick, guitariste...


Du beau travail et un texte d'une époustouflante richesse et contemporanéité...

Son titre "Paradigme païen", une histoire de jeunes au bord des launes...


Un beau répertoire ; bientôt un 3ème CD qui empruntera "Paradigme païen" en titre global...














Quand les spectateurs ont apprécié que cette soirée ait lieu à Saint-Jean-Chambre.

L'importance de développer la vie culturelle dans les villages, sur tout le territoire.

Un besoin de culture qui devient de plus en plus important... Quand les grandes écoles et universités ouvrent contenus et campus à l'art contemporain, de l'indispensable pour comprendre la complexité du monde...

Quand la fracture culturelle est entrain de prendre le pas sur la fracture numérique ?


NB.  Pour info : Mercredi 23 avril 2014 à 20h30 au centre culturel de Lamastre SPECTACLE CHTRIKY - Tour de chant tout public




TUPP' une prestation remarquable

par le jeu de l'actrice - Angélique Clairand- qui,  en moins d'une heure,   montre comment le système,  le "management "des personnes, d'autant plus quand celles-ci ne travaillent pas en groupe,  peut arriver à transformer, en relative profondeur, le comportement, si ce n'est  la personnalité de chacun...



J-L.Gherardt accueille, avec le metteur en scène de Tupp...

Là il s'agit d'un système économique et social, de techniques de vente, mais on pourrait aussi aborder les transformations de grande ampleur qui ont touché de larges masses comme dans l'Allemagne hitlérienne, évoquer "Matin brun" de Franck Pavloff ou la montée des racismes...


Une métamorphose en scène qui  se construit, en tension, par touches imperceptibles et quelques étapes plus manifestes quand la responsable sait utiliser à brûle-pourpoint et par simple insinuation ou à la louche, suivant la situation,  les mots qui amènent à la personne cette reconnaissance dont chacun a besoin. 


Une métamorphose en scène rendue possible aussi par les contacts avec ces vendeuses à domicile qui essaient ainsi de survivre à la crise. Contacts, empathie, compréhension, chaleur humaine...



L'actrice après la représentation

Après la crise, évoquée, salle Louis Nodon, il y a quelques temps, une appréhension chaleureuse de ces médiations fines par lesquelles se  constitue   l'"aliénation".


On n'est pas dans le spectacle,(1) plutôt entre recherche et démonstration - création quoi. On ne parlera donc surtout pas de "décors", mais d'accessoires sobres, puissants et polysémiques, et riches de possibilités non utilisées. 

Comme présence de potentialités restant potentielles qui, ainsi,  donnent d'autres dimensions au récit, au drame ou à la fable, donnent  du jeu au jeu par où s'immiscent  les sens et l'ambiguïté du final - échec professionnel, certes, échec d'adaptation à un monde invivable ou, retour à soi, à sa dignité, avec cet irrationnel mais très fonctionnel secret de famille qui, à condition de ne pas être monnayé,  apporte services à tous... 


 Hervé Dartiguelongue, de la comédie de Valence

Hommage au bénévolat porteur gratuit de service public et/ou prémices d'une société qui ne serait  plus dominée par des rapports marchands ? A chacun de rêver. Mais des rêves à développer, partager, étudier...

Ce pourquoi on introduit l'art contemporain en contenus et campus de hautes écoles ou universités?  Et aussi en grande et pointue recherche industrielle ? (cf les ingénieurs de Dassault Systèmes travaillant depuis deux ans avec des danseurs...Quand avec le réel augmenté se déploie un nouveau champ d'investigations, de recherches et créations...)

Mais au fait, l'utilisation professionnelle, même indirecte, de son  "don" par l'héroïne,  nétait-elle à la limite de la  transgression de valeurs familiales et populaires essentiellement portées par les plus chétifs ?


La rançon de la transgression...

Un très beau texte, dense, polysémique, très juste,  de Nasser Djemai

Seul regret : n'avoir pu regarder avec un appareil photo, sans flash bien sûr - pour mieux voir, analyser et adhérer... Un instrument qui introduit une distanciation, comme song de Brecht...

J.Cimaz




NB. Conception et jeu : Angélique Clairand - Texte : Nasser Djemaï - Mise en scène : Hervé Dartiguelongue - Collaboration à la mise en scène : Cécile Bournay - Collaboration à la manipulation d’objet : Cécile Briand - Dramaturgie : Christine Durif-Bruckert - Scénographie : Anouk Dell’Aiera - Costumes : Marie-Frédérique Fillion - Construction décor & régie générale : Nicolas Hénault - Création lumières : Yoann Tivoli - Création son : Antoine Richard - Régie lumières : Julien Louisgrand 

Coproduction : Cie des Lumas, Comédie de Valence, Scène Nationale 61, Espace Culturel de Saint-Genis Laval, l’Amphithéâtre de Pont-de-Claix, le Théâtre Théo Argence - avec le soutien de la ville de Saint-Étienne, du CG de la Loire et du Groupe des 20 Rhône-Alpes

Accueil en résidence : Trame de Saint-Jean-Bonnefonds, Théâtre de la Renaissance à Oullins et ville de Saint-Étienne. La Compagnie des Lumas est en convention triennale avec la Région et la DRAC Rhône-Alpes.

Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes - APSV Réseau des villes

Visuel : Jean-Louis Fernandez / création graphique : Laure Menanteau-Guiselin

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1. au sens de Debord...